Présentation générale

La région étudiée

Ce CD-ROM illustre la distribution des Isopodes terrestres (Oniscidea) endémiques dans la partie occidentale de l'Europe. En fait, seules la France et la Péninsule Ibérique renferment des taxons à distribution restreinte dans cette région; aucun taxon endémique n'existe en Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Belgique ou Scandinavie. Nous donnons en outre les stations italiennes des espèces endémiques des Alpes françaises, mais les espèces endémiques alpines limitées aux Alpes Italiennes n'ont pas été prises en compte.

Les sources d'information

La distribution de chaque espèce et de chaque forme infraspécifique a été cartographiée. Ces cartes de répartition sont basées sur les stations précises des espèces tirées de la base de données ENDEMICA-ONISCIDEA développée par le Laboratoire d'Ecologie Terrestre de Toulouse. Une partie importante de l'information cartographiée provient de trois ouvrages de référence: la Faune de France de Vandel (1960a et 1962) pour la France; la thèse de Cruz (1990), reprise en partie en 1992 par ce même auteur, pour la péninsule ibérique; la révision de Taiti et Ferrara (1996) pour la Corse. De nombreuses publications plus anciennes (pour la France) ou plus récentes (pour l'Espagne et pour la France) ont été utilisées pour compléter ces données.

ACCES A LA BIBLIOGRAPHIE

Nous nous sommes efforcés de limiter les redondances en ne retenant pas les citations anciennes lorsqu'elles ont été reprises dans les ouvrages de référence mentionnés ci-dessus, à moins qu'elles apportent une précision particulière ou que l'orthographe des localités citées diffère notablement de celle adoptée ultérieurement.

Les distributions cartographiées

L'endémisme est une notion relative; les types de distribution que nous avons cartographiés correspondent aux configurations suivantes:

* Aires de distribution ne dépassant pas une grande région naturelle de l'ordre de grandeur de la chaine pyrénéenne ou des Alpes de l'ouest;

Aires de distribution chevauchant plusieurs régions naturelles (Pyrénées occidentales et Pays Basque par exemple), mais dont la surface totale demeure inférieure à celle de l'une des grandes régions concernées;

Aires de distribution couvrant une grande partie du territoire Français ou du territoire Ibérique;

Aires de distribution disjointes mais de superficie restreinte (exemple: Miktoniscus patiencei Vandel connu du nord-ouest de la France et de Madère).

Les taxons pris en compte

Toutes les espèces et sous-espèces endémiques d'Oniscidea ont été recensées, ainsi que les différentes variétés, formes ou races, souvent sans statut taxonomique bien défini, reconnues par les auteurs récents. Cependant, les cartes de distribution sont données par espèce. Les stations des différentes formes (sous-espèces, races, variétés) d'une espèce polytypique sont représentées sur une même carte par des symboles de différentes couleurs, ou, lorsque leur statut infraspécifique n'est pas mentionné, par des cercles vides. Certains complexes spécifiques posent des problèmes taxonomiques non encore résolus et n'ont pu être traités de facon homogène. Il en est ainsi des variétés de Porcellio monticola Lereboullet, non prises en compte dans ce CD-ROM. Au sein de l'espèce très variable Porcellio violaceus Budde-Lund, seules les variétés désignées par un nom latin ont été prises en compte.

La taxonomie des Isopodes terrestres est en constante évolution, mais les grandes coupures génériques et la définition des lignées sont restées relativement stables depuis les travaux de Vandel (1960a, 1962). Lorsque différents noms ont été appliqué à un même taxon, nous avons retenu la conception la plus récente, conformément à la cascade de priorités suivante: travaux postérieurs à 1990 >> Cruz 1990 >> Travaux postérieurs à 1962 et antérieurs à 1990 pour la France >> Vandel 1960-1962 (Faune de France). Parmi les travaux postérieurs à 1990, ceux de Taiti et Ferrara (1996) sur les Isopodes de Corse apportent de nombreux changements nomenclaturaux que nous avons adoptés. La révision des Oritoniscus épigés pyrénéens (Dalens, Rousset et Fournier 1996, 1997) nous a par ailleurs conduit à écarter toutes les citations de O. simplex Vandel antérieures à 1997 (Vandel 1960a, Cruz 1990), car plusieurs espèces étaient alors probablement confondues sous ce nom.